lundi 3 mai 2010

Samedi 1er mai

Jour férié en France, bank Holiday Monday de ce côté de la Manche. Mais pas de repos pour les braves, nous nous sommes retrouvés ce matin, musiciens, pour travailler encore. Cependant, l’organisation pêche parfois un peu, et voilà que, une fois arrivés à la salle polyvalente du village voisin, où nous travaillons lorsque le chapiteau est occupé, ou interdit (pas de bruit après 17h ni les weekends), Faith nous annonce le programme de la matinée…. Qui n’impliquait pas certains d’entre nous. Nous voilà donc reparties à la ferme, et nous avons pu répéter entre nous, mais sans piano malheureusement.

Cette semaine marque une évolution dans la façon de travailler. L’exigence porte désormais sur l’endurance et la concentration, la souplesse, l’efficacité, la créativité et la réactivité.

Les journées commencent par des échauffements, physique et vocaux, car Molly Molloy a bien l’intention de faire de nous tous des danseurs. Puis nous apprenons quelques pas de danses et reprenons des paroles du spectacle. De cette façon, et malgré le bien que ces exercices nous procurent, nos journées sont très vite empoussiérées, par la sciure de la piste où nous sautillons tous ensemble.

Ensuite, les numéros se mettent en place, et les séquences de lien entre eux également. La patience est le maître mot de ces journées, passées à attendre, refaire, ajuster, répéter… dans un brouhaha incessant, des allées et venues, des échanges en tous sens, pour les calages techniques, le son, les micros, et les directions d’acteurs. Le calme est une denrée très rare, et le silence devient précieux. La solitude, aussi, car la pause de midi se passe en commun, pour gagner du temps. Les repas collectifs sont conviviaux, et chacun apprend à doser sa vie dans la communauté.

Mais la pluie est arrivée, bénéfique est très abondante. De ces pluies continues, parfois violentes, en bourrasque. Tout le site bougeait, sur ses châssis ou sous ses toiles. Dimanche matin le calme revint doucement, mais la journée a été grise, et presque morose, dans le froid extérieur.

Ce dimanche soir, premier ciné club, dans le Barn, avec à l’affiche : Le cirque de Calder, un fabuleux documentaire sur Alexander Calder au milieu de ses créations.

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