Day off 1

On perd un peu la notion du temps, ici. Et les samedis ne ressemblent en rien à ceux de nos vies habituelles, quelles qu’elles soient.

Les matins sont frais, mais le soleil et la blancheur de la lumière nous tirent du lit assez tôt. Les samedis compris. C’est le rythme de la vie à Folly Farm. Dès le prime matin, la ferme s’éveille, et les travaux commencent.

Jean est l’un des premiers dans l’atelier, affairé à réparer son camion (pouët pouët). Réparé est un euphémisme, puisqu’il lui faut non seulement le rendre opérationnel, pour rouler, mais aussi l’aménager, construire ce qui sera sa maison pour le tour, lequel commence dans… 3 semaines !

La pelouse de Folly se peuple de caravanes fraichement arrivées et aussitôt peintes. Le rouge bordeaux en hommage aux origines de Toti certainement… Mais surtout d’après le choix des couleurs Gifford, il y a 10 ans maintenant. 10 ans déjà ? 10 ans seulement ?

D’autres profitent de ce « day off » pour s’offrir une grasse matinée, et une virée à Bourton pour se changer les idées, même si, admettons le une bonne fois pour toute : Bourton-on-the-water n’est pas la plus divertissante des villes de la province anglaise, sa population semble être exclusivement touristique, les occupations qu’elle propose uniquement consommables sur place, et sans saveur particulière, si on oublie la boulangère. Bref, Bourton se révèle rapidement être d’un ennui mortel. Mais les services classiques sont les bienvenus (poste, presse…) lorsque l’on vit au milieu des champs toute la semaine.

Et ce matin, c’est « fitting day ». Entendez par là : essayage des costumes. Les bâtis sont faits, restent les finitions et ajustements. Le rendu ? Effarant. Venez voir ça de plus près, car la Fanfare passe du pyjama au raffinement seyant. Les matières sont de voile, de tulle et de velours, et les couleurs au goût de mesdames. Quant à messieurs, vous serez tout aussi charmés de les découvrir sous leurs plus beaux atours. Ça vaut le détour !